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      • 08 février 2008

        Marseille contre-attaque à gauche

        La liste de gauche radicale regroupant des candidats alternatifs, LCR et antilibéraux, appelée Marseille contre-attaque à gauche, a le mérite de mettre les pieds dans le plat : elle veut limiter à deux les mandats successifs de maire, histoire d’éviter de former des professionnels de la politique. Cela exclurait d’emblée les deux principaux combattants de ce scrutin. La gauche de la gauche veut rejeter « le tête-à-tête Gaudin-Guérini, deux systèmes qui ont dominé Marseille depuis quarante ans », explique Samuel Johsua, de la LCR. Qui s’adresse « à tous ceux qui veulent battre Gaudin, mais refusent le modèle Guérini ». Pour lui, « la liste Guérini ne se réclame pas de la gauche. Il a dit qu’il n’était pas là pour faire gagner un camp contre un autre. Et il a pris un UMP comme tête de liste dans le secteur 6/8. »

        Donc, la barre à gauche toute. « On n’est ni révolutionnaires ni extrémistes, assure sa colistière Armelle Chevassu. Ce qu’on propose, c’est ce que disaient les socialistes il y a trente-cinq ans… » La liste se concentre sur la question sociale. « Quand on dit que Marseille crie misère, c’est une réalité. Un quart des Marseillais sont en dessous du seuil de pauvreté. Depuis des décennies, Jean-Claude Gaudin et ses prédécesseurs poursuivent le projet non d’améliorer leur sort, mais de s’en débarrasser. » Selon Armelle Chevassu, « il y a un désarroi profond. Jamais le besoin de faire la politique autrement ne s’est autant fait sentir qu’aujourd’hui. »

        La gauche radicale interpelle d’abord la gauche de gouvernement, qui « va de renoncement en renoncement depuis 1983 et perd systématiquement les élections ». Et pose la question de la démocratie : « 50 % des gens ne votent pas. Sur 400 000 inscrits, on compte 200 000 votants. Si bien que 100 000 personnes vont décider pour 800 000 habitants. »

        Ce collectif hétéroclite souffre de ne pas avoir de tête de liste unique sur la ville. Que fera-t-il pour le second tour ? « On est là pour assurer la défaite de la droite », affirme Johsua. Le débat sera chaud, entre ceux pour qui « il y a une différence entre la gauche et la droite » et ceux qui estiment que « Gaudin ou Guérini, c’est pareil ».

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