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      • 30 mars 2013

        ALLAUCH : Finances en péril ?

        Vous ne l’avez jamais lu dans la lettre du Maire mais depuis 2008, les élus ELGAA votent contre le budget primitif de notre commune. La non unanimité des conseillers municipaux perturbe le « ronron » municipal ! 

        Depuis 2008, ELGAA et ses élus contestent une gestion fataliste dans un cadre contraint imposé par les ultralibéraux, non vraiment remis en cause par le pouvoir actuel. 

        Depuis 2008, ELGAA demande la consultation des allaudiens sur les choix d’investissements et les orientations sociales, écologiques et culturelles. 

        Depuis 2008, ELGAA rappelle ses priorités : emploi,logement pour tous, maintien et développement des services publics communaux.

        Depuis 2008, ELGAA demande la prise en compte des revenus de chacun dans la tarification des prestations sociales et culturelles offertes par la municipalité (instauration du quotient familial). 

        Depuis 2008, les propositions d’ELGAA n’ont que peu d’écho malgré quelques rares avancées : un taux de logement social de 7%, l’application du quotient familial pour les centres aérés.  

        La majorité municipale s’entête dans des choix pénalisant la qualité de vie des allaudiens : 

        • indexation des tarifs municipaux sur l’inflation sans prise en compte du quotient familial conduisant à une baisse de la fréquentation,
        • choix d’investissements non prioritaires : 
        • vidéosurveillance, 
        • réfection d’un moulin à vent, 
        • réfection de l’église très au-delà de la mise en sécurité du bâtiment. 
        • vente du château de Carlevan et de terrains communaux à des promoteurs privés (Bientôt la marque Perrotino sponsorisant officiellement notre commune !).
        Et pour couronner le tout, le dernier rapport de la Cour des Comptes sur la gestion de la commune (2000 à 2010) pointe que, parmi les 21 emprunts de la commune, trois contractés auprès de la malheureusement célèbre banque DEXIA sont potentiellement risqués (Ils représentent tout de même 60% de l’encours !). Voir le rapport de la cour des comptes du 26/06/2012 (1).

        Dernièrement le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné la banque Dexia pour avoir pratiqué des taux usuraires dans ses prêts au département de la Seine Saint-Denis. Ses prêts seront remplacés par le taux légal, fixé en 2013 à 0,79%. 

        ELGAA a interpellé la majorité municipale sur le sujet. Cette action a permis le vote en conseil municipal d’une délibération demandant à l’Etat de mettre en demeure les banques de transformer les prêts toxiques en prêts classiques. Allauch adopte ainsi le label « Collectivité pour un audit citoyen de la dette publique » et s’engage à lancer un vaste débat public sur la question. 

        Un engagement pour une participation citoyenne qui n’est pas dans les habitudes de nos gouvernants communaux, donc à concrétiser et relancer si nécessaire ! 

        (1)Rapport de la cour des comptes Allauch du 26/06/2012

        21 mars 2013

        Allauch. Budget primitif - Conseil Municipal du 21 mars 2013

        Voici donc le premier budget de notre commune élaboré après une élection présidentielle qui aurait dû changer les logiques politiques.

        Après de longues années de restrictions, nous pouvions espérer des initiatives en faveur des collectivités locales, situées au plus près des besoins de la population, dont la demande grandit avec la crise. Au vu de l’austérité persistante, il est à craindre que les communes ne soient bientôt plus en capacité de répondre à ces demandes. Le pouvoir d’achat des villes, c’est comme le pouvoir d’achat des habitants : vital ! Or, depuis près de 15 ans, il décroît de 1% chaque année.

        Ainsi que nous le dénoncions lors du débat d’orientation, le gouvernement, loin de changer la donne, décide d’aggraver la situation en réduisant durablement la dotation aux collectivités.
        Le budget dont nous débattons ce soir ne comporte donc que peu de différences avec ceux qui l’ont précédé.

        Il s’inscrit dans la mauvaise logique du traité budgétaire européen, qui impose de réduire les dépenses publiques. Ces contraintes n’ont rien à voir avec celles qui encadrent tout budget pour le maintenir dans le principe de réalité. Ces contraintes sont idéologiques. A terme, elles réduisent les élus à l’impuissance, leur interdisant de réaliser ce que la population attend. Pour les ayattolas de l’Europe libérale, la collectivité qui dépense est un mauvais élève, que l’on doit punir en réduisant ses dotations. Libre à vous d’adhérer à ces dogmes, nous pensons quant à nous qu’ils nous mènent à la catastrophe.

        La diminution des dotations de l’Etat est une mauvaise action que nous aurions souhaité vous voir dénoncer, et, à l’image d’autres municipalités, combattre avec la population. Notre rôle d’élus ne se limite pas à bien tenir les comptes, mais aussi à agir avec la population pour réclamer son dû.

        Dans le cadre de la loi sur la refondation de l’Ecole, de nouvelles charges vont être imposées aux communes, et la mise en place d’un fond d’aide ne suffira pas à couvrir les frais d’activités qui devraient être prises en charge par l’Etat, dans le cadre de l’école publique, pour garantir l’égalité de traitement entre tous les élèves.

        Dans ce contexte, la baisse des taux d’imposition n’aura, comme l’année précédente, que peu de conséquences sur la feuille d’impôt de chacun d’entre nous, mais elle peut nous priver de ressources que nous aurions pu utiliser pour contribuer au bien-être des habitants.
        En revanche, elle est d’un apport non négligeable en matière de communication, et singulièrement dans la période.

        Nous avons toujours exprimé notre désapprobation à l’égard de la vente des biens communaux, qui sont propriété collective. Nous persistons dans cette opposition, au vu des nouvelles cessions envisagées, au vu également de celles qui vont faire l’objet de délibérations un peu plus tard dans le débat. En effet, si nous reconnaissons la nécessité d’un certain nombre de ventes, qui ne compromettent pas l’intégrité du patrimoine, nous contestons le bien-fondé de celles qui nous sont proposées, d’autant que l’argumentaire n’est pas convainquant : le produit des ventes foncières, que vous souhaitez utiliser pour des investissements, n’a rien à voir avec la modération fiscale, puisque le produit des impôts ne peut être attribué qu’au chapitre « fonctionnement ». Mais nous aurons l’occasion d’y revenir tout à l’heure.

        Nous avons eu à plusieurs reprises, dans le cadre de nos débats, l’opportunité de rappeler des propositions utiles pour donner des moyens aux communes, et donc à la nôtre. Pour terminer ce propos, nous n’en évoquerons qu’une : un prélèvement de 0,5% sur les actifs financiers des entreprises, effectué par l’Etat au niveau national permettrait une redistribution à toutes les collectivités via un fond de péréquation et de répartition sur critères. Cette disposition inciterait les entreprises à investir dans l’économie utile, au détriment des placements boursiers, et redonnerait de l’égalité entre les collectivités.

        Pour conclure, et comme nous le disions lors de nos derniers échanges, rien ne change, l’austérité est toujours d’actualité, votre consentement aussi, notre vote demeurera donc, lui aussi, négatif.

        Je vous remercie de votre attention.
        Pour le groupe ELGAA (Enfin la Gauche à Allauch)
        Paulette Dadoit

        15 mars 2013

        Culture : Ne cultivons pas que notre jardin



        Allauch est une ville de plus de 20 000 habitants mais sa vie culturelle est digne de l’Antarctique ! 

        On nous dit le Vieux Bassin, le Musée, 
        On nous dit le Théâtre de Nature et la Bastide de Fonvieille 
        On se targue d’héberger une compagnie de danse de renommée internationale. 
        Bien sûr de nombreuses associations œuvrent en faveur de la culture, défendent les traditions provençales, proposent du théâtre amateur, etc… 

        Mais maintenir les traditions est-ce suffisant ? 
        Doit-on se contenter des fêtes et marchés ? 
        Nous voulons une politique culturelle qui soit proposition d’ouverture, de réflexion, d’enrichissement. 

        Les équipements à Allauch ne permettent pas une programmation de spectacles tout au long de l’année dans des conditions optimales. Quelles sont les retombées pour Allauch du travail du Ballet d’Europe à part une représentation par an ? Pourquoi nous contenter d’une bibliothèque minuscule ?
        Avec l’ancienne usine électrique nous avons de vastes et beaux locaux, n’y a-t-il pas de place pour y installer à côté de la galerie d’art contemporain prévue, une bibliothèque plus vaste et accueillante, une médiathèque, une ludothèque, une vraie salle de spectacle, une vraie salle de cinéma, un lieu qui permettrait à la population de se rencontrer, d’échanger, qui permettrait de créer enfin à Allauch une vie collective, qui faciliterait les pratiques culturelles des collégiens et plus tard des lycéens d’Allauch ? 

        D’autres villes autour de Marseille ont fait le choix d’une politique culturelle exigeante et variée sans se réfugier derrière le prétexte de l’attraction de la grande ville, pourquoi pas Allauch ?
        ELGAA défend une politique culturelle ambitieuse et accessible à tous, disposant d’équipements modernes et performants. Le budget de la Culture d’une commune n’est pas de l’argent alloué à des activités superflues, c’est un investissement pour une vie plus riche, plus harmonieuse, plus ouverte au monde, aux échanges, aux différents courants de pensée, aux différentes formes d’art. Il doit être augmenté et les choix culturels faits en réelle concertation avec toute la population.

        Transports et déplacements. Ca roule ? ... de plus en plus mal !

        75% de la population active allaudienne travaille en dehors d’Allauch. Chiffres auxquels il faut rajouter les véhicules en transit. 

        Cette situation entraine une circulation difficile dont nous vivons les conséquences tous les jours. 

        Il faut rappeler que des usines classées Seveso sont à proximité de la commune d’Allauch. On frémit à l’idée des problèmes que créerait l’évacuation de la population en cas d’accident industriel grave. 

        Face à cela les seules réponses apportées sont la construction de voies rapides dont les choix ont été faits dans les années 70 pour les plus récentes. 

        Une concertation publique est en cours pour le projet LINEA qui permettrait de relier « rapidement » les embouteillages du rond point des Aubagnens aux embouteillages du rond point de Sainte Marthe. 

        En bref un boulevard urbain partant de nulle part pour aller nulle part, tout ceci au prix de travaux pharaoniques dont un viaduc de 30 mètres de large défigurant le paysage et créant des nuisances sonores. Tout cela alors que la L2 dont les travaux ont commencé il y a plusieurs décennies n’est toujours pas opérationnelle. 

        Pour ELGAA, sans méconnaitre les difficultés financières dans lesquelles se débattent les collectivités territoriales du fait de désengagement de l’état, le préalable à toute opération routière d’ampleur doit être de rendre opérationnel de la L2 afin de pouvoir juger de ses effets. 

        Il faut privilégier les transports en commun et leur gratuité.
        C’est possible, des communes le font. Pour la RTM seuls 30% des frais d’exploitation sont couverts par la vente des billets. 

        D’autres ressources existent : dans les territoires de plus de 10 000 habitants, les collectivités concernées peuvent percevoir, pour financer les transports publics, une contribution des entreprises ( versement transport) Les entreprises sont en retour les principales bénéficiaires pour le transport de leurs salariés. 

        ELGAA n’ignore pas qu’Allauch est dépendant sur ces sujets de Marseille Provence Métropole mais la municipalité et ses élus communautaires devraient être porteurs de ce combat pour la gratuité. 

        Dans l’immédiat il est indispensable que la commune prenne en charge le transport des personnes dont le revenu est inférieur au SMIC. 

        A moyen terme les seules infrastructures routières réellement utiles seraient celles qui permettraient la circulation des transports collectifs en site propre. 

        ELGAA propose d’étudier d’autres options, par exemple réserver LINEA aux transports en commun et aux pistes cyclables, ce qui diminuerait son emprise au sol et ses nuisances.

        Le Centre Communal d’Action Sociale (C.C.A.S.) : une petite entreprise qui ne connaît pas la crise ?

        Le C.C.A.S. est l’outil de la politique sociale d’une commune. Le bilan de cet organisme sur la période 2009-2012 traduit la stagnation du nombre de bénéficiaires des différentes aides proposées aux personnes en situation de pauvreté : aide à la cantine scolaire, bons de chauffage, colis alimentaires, secours financiers, cartes de transport gratuites. 

        Concernant les services à la personne, ce bilan montre une augmentation sensible du nombre de prestations d’aide à domicile ( 250 en 2009, 400 en 2012). Un signe concret du vieillissement de la population de notre commune. 

        Les dernières innovations en terme d’aides : petit bricolage, petit jardinage rencontrent un succès mitigé. Il faut dire que les tarifs pratiqués sans aide de la commune en fonction des ressources ne sont pas particulièrement attractifs ! 

        Dans le contexte actuel de crise, ELGAA voit dans ce bilan le signe soit d’une évaluation erronée des besoins, soit d’un mauvais choix de prestations. Allauch n’est pas en effet une zone protégée dans un océan agité ! 

        ELGAA propose une gestion du C.C.A.S. basée sur l’évaluation et la satisfaction des besoins de la population, en particulier la plus précaire. ELGAA juge inappropriée la gestion actuelle du C.C.A.S. qui privilégie le résultat financier en se réjouissant d’excédents au détriment de la satisfaction des besoins. 

        Le C.C.A.S. est par ailleurs l’organisme représentant la commune dans le processus d’attribution des logements sociaux associés aux divers projets immobiliers réalisés sur Allauch. 

        La commission d’attribution, créée suite à notre première intervention, s’est vite révélée être une simple chambre d’enregistrement d’attributions déjà effectuées avec des critères opaques. Ainsi, le fichier des demandeurs propose à la rubrique employeur : mairie, hôpital, entreprise Allauch, conseil général et autre. Cette liste permet de douter de l’objectivité des attributions !

        Logement: Allauch, le village gaulois ?

        Quand on est jeune, difficile d’habiter Allauch ; en cause, un faible parc locatif et surtout un taux de logements sociaux dramatiquement bas. Ceci explique pour partie le vieillissement de la population allaudienne. 

        Faire d’Allauch une réserve pour quinquagénaires fortunés ? Pas d’accord ! Les jeunes, mais aussi les personnes aux revenus faibles ou même moyens, doivent pouvoir vivre ici. 

         Alors que la loi SRU impose, sous peine de fortes amendes, 20% de logements sociaux, dans notre commune ce taux n’était encore que de 3% en 2007 ! A l’époque, au nom de la supposée « tranquillité » de ses administrés, le maire sortant était fier de ce triste record.

        Vouloir faire d’Allauch le Neuilly de Marseille, drôle d’objectif pour un maire « de gauche » !

        Depuis, la pression d’ELGAA et de ses élus (mais aussi, il faut bien le dire, des médias nationaux) aidant, la situation est en voie d’amélioration (7%); mais on est encore très loin du compte, il faut faire mieux, d’autant que le temps des « barres HLM » est révolu, on peut faire des logements sociaux à taille humaine, écologiques et intégrants. 

        ELGAA continuera à réclamer une intervention offensive de la commune : gel des terrains communaux et élaboration de projets à maîtrise publique, lancement d’une opération de rénovation de l’habitat en centre-village, diversification des interlocuteurs immobiliers en privilégiant les bailleurs sociaux, mais aussi une plus grande transparence dans l’attribution de ces logements (là aussi on est très loin du compte).

        Impôts locaux : la majorité municipale vous raconte… des histoires

        Dans Allauch Actualités de mai 2012, la couverture annonçait :

        "Vos impôts baissent en 2012"

        A l'intérieur, il était annoncé " baisse de 1% des taux d'imposition communaux"... "ce qui représente un gain fiscal de 250 euros pour un ménage moyen"

        Cette annonce de baisse de 1% se traduit en réalité par une diminution bien faible de 0,21 % pour la taxe d'habitation (de 20,70% à 20,49%) et de 0,35% pour la taxe foncière (de 34,90% à 34,55%) ! 
        Les impôts communaux d’Allauch n’ont jamais cessés d‘augmenter,
         en 2012, aussi ! Entre 2008 et 2012,  
        les impôts locaux ont augmentés de 11 % 
        les impôts fonciers ont augmentés de 21,5% !



        D’autre part, la valeur locative brute a augmenté (taxe d'habitation), de même que la base (taxe foncière), fixée par l’état. Et voilà comment une baisse annoncée en couleur sur papier glacé aboutit à une hausse réelle noir sur blanc de 1,2% ! Magique, non ? 

        Il ne s’agit pas pour ELGAA de réclamer à tout prix une baisse des impôts locaux, surtout au moment où les collectivités locales, et les communes en particulier, sont mises en grande difficulté par le désengagement d’un état sous influence libérale. 

        Par contre, dire la vérité aux citoyens, c’est bien la moindre des choses, non

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