menu8

      • 31 janvier 2014

        Anticor refuse de laisser signer sa charte à une candidate d'Allauch


        Lucie Cohen-Desblancs, candidate aux municipales d'Allauch devait signer la charte Anticor. Elle est finalement "recalée". En cause notamment, son passé récent de commissaire aux comptes pour Jo Condé, l'ancien président de la fédération de chasse des Bouches-du-Rhône, condamné pour corruption. Comme pour Anticor, c'est un internaute vigilant qui nous a alertés par l'envoi de documents à charge.


        Florilège des pièces découvertes par un internaute sur les comptes
        des réseaux sociaux de Lucie Desblancs et de ses colisitiers. 
        capture

        Samedi, Lucie Cohen-Desblancs, candidate aux municipales d'Allauch qui se présente sur une liste sans étiquette devait signer la charte d'Anticor à Fuveau. Seulement voilà, après une petite enquête, Anticor a décidé de suspendre cette signature, face à l'accumulation d'éléments jugés en inadéquation totale avec les principes défendus par le collectif.
        Jean-Claude Roger, le représentant d'Anticor 13 a établi, en premier lieu, le lien étroit existant entre la candidate et Jo Condé, l'ancien président de la Fédération de chasse des Bouches-du-Rhône, (aujourd'hui secrétaire général) condamné en 2009 pour corruption"Après une enquête et le recueil de témoignages d'adhérents, nous avons pu établir ce lien immédiat avec Jo Condé dont Madame Desblancs a longtemps été la commissaire aux comptes, au moment des faits pour lesquels il a été condamné et jusqu'à l'année dernière." Marsactu a souligné à de nombreuses reprises la troublante opacité des comptes de la Fédération de chasse longtemps dirigée par Jo Condé.

        Une "Quenelle" malvenue

        A cette amitié embarrassante s'ajoute l'utilisation du logo de la charte Anticor sur les tracts de la candidate, ce qui est strictement interdit tant que celle-ci n'a pas été signée. Enfin, sur les réseaux sociaux, la diffusion de certaines idées proches de l'extrême droite par les membres de son équipe de campagne ont précipité la levée de boucliers d'Anticor. Ainsi, un partisan affiche sur sa page facebook une "Quenelle", un temps accolée au logo d'Anticor avant qu'il soit remplacé par le symbole du yin et du yang. Trop, c'est trop : "Les conditions ne sont plus du tout réunies pour que Lucie Desblancs puisse prétendre pouvoir signer cette charte", considère Jean-Claude Roger.
        Contactée, la principale intéressée exprime sa surprise face à cette subite annulation, apprise la veille de la signature. "Malgré cela, je n'ai aucun doute sur l'issue favorable de cette histoire et sur la signature à terme de la charte à laquelle je m'intéresse aussi en tant que membre de la société civile", a-t-elle déclaré. "La signature est simplement reportée pour éclaircir certains points", affirme-t-elle. Elle ne nie pas ses relations amicales avec Jo Condé dont elle défend au contraire "l'honnêteté" et rappelle qu"'il a également été relaxé sur d'autres affaires. Cela me rassure même de savoir que mon amitié avec lui est ce que l'on me reproche !" Cependant, Lucie Desblancs préfère mettre en avant son propre casier judiciaire vierge. "Notre campagne est propre, et nous respectons d'ailleurs déjà la charte, signée ou non."
        Quant à l'utilisation du logo d'Anticor sur les tracts, elle assure qu'"évidemment tout était prêt, la signature devait avoir lieu demain. Mais si la charte n'est pas signée, nous n'utiliserons pas ces tracts". Dans les jours prochains, devrait avoir lieu un entretien entre les protagonistes, Anticor souhaite ainsi donner l'occasion à la candidate de clarifier sa position. 
        Par Elodie Crézé, le 31 janvier 2014 

        Aucun commentaire :

        Enregistrer un commentaire