Chers amis, chers
camarades, je vous salue fraternellement.
Pour des raisons
de santé sans gravité je ne peux être présent parmi vous et je le regrette. Je
vous adresse donc ce petit mot.
Je veux comme des
dizaines de milliers de communistes un peu orphelins, c’est à dire sans parti,
me reconnaitre dans la liste que vous présentez. Permettez- moi de revenir un
peu en arrière dans le temps. Oui je suis communiste. J’adhère au PCF en 1969
en pensant qu'avant la fin de l'année on aurait fait la révolution. Mais grâce
à mes ainés qui s'appelaient François Billoux ou Pascal Posado, j’ai vite
compris que le capitalisme, l’ennemi des forces de progrès et de l'émancipation
du peuple serait dur à abattre.
La bourgeoisie employant toutes les forces,
tous les hommes et tous les stratagèmes pour garder ses privilèges et le
pouvoir. Mais l'espoir était là. L'homme jusqu'à ce jour n'a pas inventé un
rêve plus prometteur que le Socialisme. L’Union fait la force et depuis la
scission au congrès de Tours en 1921 on allait pour la première fois en 1972
signer avec le PS et les MRG un programme commun. Amenant à la présidentielle
de 1974 un demi échec face à Giscard ; mais un véritable succès aux municipales
de 1977 ou l'union de la gauche emporte plus de 160 villes sur 230 de plus de
30 000 habitants. Oui l'union des forces de gauche rééquilibrait le
rapport de force face au capital.
Mais nous allions
vite déchanter. En 1977 l'exigence des communistes pour réactualiser le
programme commun, avec pour axe central la nationalisation des banques et des
plus grandes entreprises allait vers la rupture et l'échec du programme commun.
Cela n'empêchera pas le PCF de concrétiser l'élection de Mitterrand en
1981 avec quelques ministres communistes qui quitteront plus tard ce gouvernement
pour des désaccords majeurs. C'est à ce moment-là que je ne reprends pas ma
carte au PCF ; auquel malgré tout je reste viscéralement attaché parce que pour
moi il a été une formidable école de la vie et qu'en son sein les femmes et les
hommes qui y militent tout au long de l'histoire ont été exemplaires et leur
courage au quotidien n'est plus à démontrer. En 1981, par instinct peut-être
j'appelais mes camarades à ne pas voter socialiste, à ne pas voter Mitterrand.
Aujourd'hui la France, après les mandats de Mitterrand, Chirac et Sarkozy de
par leur politique d'austérité mondialiste n'a cessé d'entrainer le peuple
Français dans la précarité, le chômage, la misère moderne avec l'abandon des
services publics aux profits des intérêts privés et de la finance. C'est aussi
en 1981 que nait la nécessité pour Robert Guédiguian de témoigner par la
fiction et par l'image de la vie dans les quartiers, du peuple "des
pauvres gens". C'est tout de suite que par engagement politique j'acceptai
de collaborer à son œuvre et d'être présent dans 17 de ses 18 films.
Trente-trois ans après rien na changé ou plutôt tout s'est aggravé. Les riches
sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. En
2009 un espoir renait avec le Front de Gauche ; il rassemble les forces anti
libérales (PCF; PG; Parti anti capitaliste; Gauche unitaire; Les Alternatifs et
bien d'autres).Il est porteur d'un véritable programme de gauche : retour aux
35 heures, retraite à 60 ans pour tous à taux plein, gratuité des soins, Smic à
1700 euros ; Création d'un pôle public de l'industrie, Redistribution des
richesses. Aux présidentielles de 2012 le Front de Gauche fait un peu plus de
10% et pour battre Sarkozy au 2ieme tour il contribue à faire élire François
Hollande. Voilà désormais le Front de Gauche qui fait parti de cette nouvelle
majorité. Il est confronté à une social démocratie intransigeante qui refuse
d'un bloc tout une partie de son programme. C'est à dire pour l'essentiel la
gestion des déficits publics, la redistribution des richesses, le pacte
budgétaire européen, que François Hollande avait promis de renégocier (c'était
un des 60 points de son programme). Ce traité européen d'austérité prôné par
Merkel et Sarkozy Hollande le fait sien. Depuis qu'il est au pouvoir Hollande
soutenu par le parti socialiste n'a pas cessé d'aggraver la situation
économique, politique et sociale de notre pays en faisant des cadeaux au grand
patronat et à ses actionnaires (plusieurs milliards d'euros) ; favorisant la
montée du front national. Un peuple trompé par des menteurs ne fait plus
confiance aux hommes politiques, il est désabusé et il se tourne vers des idées
populistes flatteuses. Aggravation en gelant les salaires, en s'attaquant aux
retraités et aux plus bas salaires par l'augmentation des taxes et des impôts. S'il
est vrai que le peuple et toutes les organisation de gauche qui le représentent
sont obligés d'aller à des compromis, c'est tout à fait différent de ce que
fait le PS ; c'est à dire qu'il se compromet par ses choix politiques qui l'amènent
à collaborer avec la classe bourgeoise à défendre ses intérêts et donc à trahir
la classe ouvrière. J'en appelle à tous les socialistes épris de justice
et à tous les gens qui font confiance à ce PS attention restez vigilants ; il
faut dire non à la social démocratie traitre qui plie les genoux devant le
patronat. Il faut dire non au clientélisme dont la pratique est coutumière au
sein du PS et qui amène les gens à être déçus par la politique et qui les fait
dangereusement glisser vers le FN porteur d'idées fascistes, préférence
nationale, exclusion et racisme. La véritable gauche c'est l'inverse, elle est
porteuse de valeurs humanistes généreuses.
L'homme doit être
digne et intègre; il doit mettre toute son énergie pour l'intérêt commun et le
bien de tous. Il doit avoir le sens du partage des richesses par son
travail; partage de la connaissance et de la culture. Il faut qu'il ait une
vision futuriste pour améliorer les conditions de vie de ses enfants et de ses
petits enfants. Développer une école moderne ; la recherche médicale et la
recherche fondamentale. Il se doit d’être courageux face à l'adversité
contre l'exploitation de l'homme par l'homme. Citons ici ces femmes et ces
hommes de FRALIB qui se battent depuis plusieurs années. Il en faut du courage
et de la constance pour voir ces patrons voyous comme ce Paul Polman PDG
d'UNILEVER qui vient de s'octroyer un bonus de 500 000 euros pour sa
contribution au "développement durable.
Aussi quand je
vois Gérard Cazorla sur la liste d'ELGAA, l'envie me prend d'aller lui serrer
la main et de lui dire "merci camarade". Vous redonnez espoir à des
milliers de gens à travers votre lutte, vous défendez aussi toutes les
valeurs universelles et humanistes que porte la véritable gauche. Je sais
qu'aux dernières municipales avec 20% des voix et vos élus vous avez pu faire
avancer nos idées de gestion populaire et proposer des projets d'avenir. Je
souhaite un grand succès à la liste ELGAA, je la soutiens en espérant qu'elle fera des
émules.
Vivement un grand
parti révolutionnaire qui réunisse toutes les composantes de la vraie gauche.
Vive le communisme
international/Vive la liberté.
Gérard Meylan un
acteur parmi tant d'autres.
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